Les Portes de la Mort – T2

Les Portes de la Mort - Tome 2Après le premier tome, L’Aile du Dragon, dont je parlais il y a peu, voici donc le tome 2 du cycle des Portes de la Mort de Margareth Weiss et Tracy Hickman, intitulé L’étoile des Elfes.

Les Patryns allaient gagner la guerre. Les Sartans n’avaient plus qu’une carte à jouer. Ils n’hésitèrent pas.

L’ancien monde se dissocia en quatre univers élémentaux et les Patryns se retrouvèrent isolés dans le Vortex. Ils mirent trois mille ans à en sortir et à atteindre les Portes de la Mort.

Mais dans quel univers s’étaient réfugiés les Sartans ? Le Royaume du Feu, un univers-jungle où les elfes et les hommes vivent dans les arbres ?

Le seigneur du labyrinthe a choisi Haplo pour les retrouver. La guerre ne fait que commencer…

*tousse bruyamment* Ai-je déjà râlé sur les synopsis des éditions Pocket Fantasy ? Bref, encore une fois, ce synopsis reste à prendre avec des pincettes. Autant plutôt se baser sur la suite de mon propos.

Pyran, donc. Le monde du Feu, qui contrairement à ce qu’on pourrait croire (surtout en sachant qu’Arianus, le monde de l’Air, était constitué d’îles flottantes), est un monde gigantesque (vous n’imaginez pas à quel point XD) où le soleil ne se couche jamais, et totalement recouvert d’une jungle tellement développée que ses habitants vivent dans les arbres et n’ont jamais vu le sol.

Tandis que dans le précédent tome l’action était davantage centrée sur les nains et les humains, cette fois ci on se préoccupe davantage des Elfes. Dans ce monde, ceux ci vivent avec classe et en paix avec les humains, leur fournissant des armes sophistiquées (en bois, mais enchantées) pour qu’ils puissent se taper dessus entre eux. Les nains, quant à eux, vivent près du sol (soit, selon les références humaines et elfiennes, très bas), isolés des deux autres peuples.

L’histoire se focalise cette fois sur la famille elfienne (oui, oui, elfienne, pas elfique, on est pas chez Tolkien) des Quindiniar, famille de marchands d’armes et explorateurs richissime, dont les membres sont particulièrement… particuliers. A savoir Pathan, un jeune elfe quelque peu libéral qui ne voit pas les humains comme des « bêtes » (ô scandale) et qui préfère explorer le monde que rester chez lui, sa soeur ainée Calandra, une elfe sèche, précise, pincée, qui régente leur famille et surtout leurs revenus, Aléatha, leur jeune soeur, experte dans l’art de manipuler les gens par sa troublante beauté, et Lenthan Quindiniar, leur père, ayant perdu l’esprit à la mort de leur mère, qui depuis ne cesse de vouloir lancer des fusées pour rejoindre son épouse dans les étoiles.

Les choses commencent à « dérailler » dans leur morne quotidien quand un magicien humain accompagné d’un dragon survient dans leur vie en déclarant des choses insensées (il est encore plus fou que Lenthan), en particulier en leur prédisant la venue de l’apocalypse, la destruction totale, et l’arrivée salvatrice d’un « jeune homme aux mains bandées » par les airs, qui les sauvera…

Haplo survient dans ce monde alors qu’une terrible catastrophe, encore imprécise, les menace tous. Une menace résumée précisément par Zifnab, le magicien excentrique (et anachronique, vous comprendrez pourquoi en lisant XD) par « la destruction totale, l’apocalypse ». Et effectivement, il sera entrainé dans toute cette histoire malgré lui, confronté à ce magicien à la fois incohérent et parfois étrangement lucide…

Ce qui l’amènera à découvrir un nouveau pan du mystère qui entoure les Sartans.

Quand j’ai lu pour la première fois la série du cycle de la mort, je ne pouvais véritablement pas piffer Haplo, et en relisant ce tome je me suis rappelée pourquoi. Il est absolument imbuvable. Déjà que les efles, prétentieux et méprisants, et les humains, rustres et agressifs, sont particulièrement crispants, Haplo, qui en sa qualité de demi-dieu est clairement au dessus d’eux, est d’un égoïsme, d’une suffisance et d’un mépris désolants. Il n’a absolument rien qui puisse s’apparenter à de la compassion en lui, et il ne fait qu’utiliser les simples mortels pour obtenir ce dont il a besoin. Seul point positif, son chien a tendance à avoir de la compassion pour deux. Et Haplo ne refuse rien à son chien, même s’il râle XD

Évidemment, comme pour toute bonne saga digne de ce nom, Haplo évoluera au fil de l’histoire, mais il est bien plus facile de s’attacher aux autres personnages du roman qu’à lui. On retrouve une « morale » qui se répètera à de nombreuses reprises dans les tomes suivants, à savoir ce « peut-être que c’est le mal que nous portons en nous« , autrement dit, les germes de la destruction et de la discorde ne sont pas forcément semés par nos ennemis (ie les Sartans du point de vue des Patryns, ou les elfes du point de vue des humains, etc…) mais par soi même… Cela dit, je fais la remarque maintenant, mais je ne me suis rendue compte de cette répétition de la même « leçon » qu’au quatrième tome, hein XD

On en apprend plus sur le passé d’Haplo, sur ce qu’il s’est passé pendant la Séparation, sur la raison du non fonctionnement de la Bougonne-Batte sur Arianus, et bien d’autres détails encore… Et d’un autre côté, d’autres mystères s’ajoutent à ceux auxquels on a déjà été confrontés, en particulier celui du magicien Zifnab, qui a des références curieusement anachroniques (A titre d’exemple, il se compare à Gandalf).

Aspect intéressant aussi, les sociétés elfienne, humaine et naine sont totalement différentes de celles que l’on peut croiser sur Arianus (à ce détail près que les elfes ont toujours des humains comme esclaves dans les deux mondes). Et autre détail, les dragons sont encore un élément du bestiaire à ne pas négliger, bien que leur intervention soit des plus mesurées (créatures « fantastiques » au sens d’impressionnantes et peu connues sur Pyran, moyens de transport sur Arianus)

Bref, de l’aventure, des mystères, beaucoup d’humour (grâce à Zifnab) mais aussi de l’horreur (il a pas prédit l’apocalypse pour rien), et surtout beaucoup de plaisir de lecture…

La suite à plus tard ! Pour l’heure, devant rendre à ma sœur tous les tomes de la série des Terremer qu’elle m’avait prêtés, je me dois d’en lire l’intégrale avant fin octobre O.O (Ce qui fait 4 bouquins à lire, fichtre.)

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