Un peu de fantasy ne fait pas de mal de temps à autre, voici donc venir les fiches du cycle des Portes de la Mort, une série fantasy que j’ai tout simplement adorée, en sept tomes. Je viens de finir de relire (pour la troisième fois) le premier tome, intitulé L’Aile du Dragon. Les deux auteurs, Margareth Weiss et Tracy Hickman, sont connus pour leur série Lancedragon. Si vous traînez du côté de la littérature fantasy à la fnac ou ailleurs, vous constaterez que leurs noms sont sur les couvertures de pas mal d’oeuvres de la série Donjons & Dragons. Avec R.A.Salvatore, un autre auteur que j’apprécie beaucoup (auteur de la série de romans sur Drizzt do Urden) ^^
Au Mi-Royaume d’Arianus, les humains, les elfes et les nains se battent pour le contrôle de l’eau, si précieuse. Bien au-dessus de leurs combats à dos de dragons, vivent les mystériaques; et sous leurs pieds, bien loin, inconnues, se trouvent les Portes de la Mort.
Bientôt, des forces magiques vont rompre l’équilibre de ces trois royaumes : Hugh-la-Main, assassin patenté, est chargé de tuer le fils du roi d’Arianus tandis qu’au Bas-Royaume, on fomente une révolution.
Mais un sinistre mage a pour ambition de tous les dominer. Il faudra sans doute pour cela ouvrir les Portes de la Mort.
Ce n’est pas la première fois que je me rends compte qu’un synopsis de roman de série Pocket Fantasy est tout sauf pertinent… C’est dommage, tout de même… Enfin, bref, je vais un peu éclaircir les choses.
Nous voici dans le monde d’Arianus, le monde de l’Air. Ici, les continents et les îles flottent, grâce à une pierre spéciale dont ils sont faits, la coralite, et gravitent selon des trajectoires qui leur sont propres. Ils sont divisés en trois niveaux : Le Bas-Royaume, en dessous duquel se trouvent les Portes de la Mort, le Mi-Royaume, où vivent les elfes et les humains, et le Haut-Royaume, fief des très secrets Mystériaques.
Ici, les nains s’appellent Guègues et vivent au Bas-Royaume sur l’île de Drevlin, en dessous d’une tempête perpétuelle du nom de Maelstrom. Sur cette île se trouve une Machine gigantesque surnommée la Bougonne-Batte, qui ne s’arrête jamais de travailler de façon erratique, sans but. Depuis des générations déjà, les nains en assurent la maintenance, sans savoir pourquoi ni même chercher à le savoir. Ils travaillent avec une foi jamais altérée pour le compte de Dieux disparus qu’ils appellent les Créchis-Créchas.
Régulièrement, les elfes descendent au travers du Maelstorm avec leurs nefs magiques pour obtenir des Guègues crédules et naïfs l’eau qui leur fait défaut dans le Mi-Royaume. Elfes et humains vivent dans le Mi-Royaume et se battent depuis des années entre eux. Assemblés depuis peu sous une seule bannière royale, les humains s’efforcent de survivre en volant aux elfes l’eau si rare dans le Mi-Royaume. Leur magie peut dompter les dragons, qui leur servent de montures, mais les dragons ne peuvent pas traverser le Maelstorm…
Un assassin froid et sans scrupules, Hugh-La-Main, est engagé par le roi humain pour une bien cruelle mission : Emporter son fils sur l’un des continents du Mi-Royaume et l’assassiner… Hugh accepte la mission, mais il constate très vite que sa mission n’est pas aussi simple qu’elle en avait l’air. Accompagnant l’enfant, Alfred, un chambellan maladroit et s’évanouissant à la moindre frayeur, semble en savoir plus qu’il ne veut bien l’avouer…
Pendant ce temps, dans le Bas-Royaume, un Guègue plus intelligent et curieux que la moyenne trouble ses pairs en posant la question fatidique : Pourquoi ? Pourquoi la Bougonne-Batte a-t-elle été crée ? Pourquoi les Guègues doivent-ils l’entretenir sans comprendre ce qu’ils font ? Cette curiosité divise les nains et sème le doute parmi eux.
Et c’est alors qu’un étrange jeune homme aux mains bandées – accompagné d’un chien, détail qui aura toute son importance par la suite – fait son apparition, déclarant aux Guègues que les elfes qu’ils prennent pour des Dieux leur ont menti, et que les Créchi-Créchas les ont abandonnés depuis bien longtemps déjà.
Ce premier tome nous décrit la culture des peuples d’Arianus et introduit des personnages qui seront importants par la suite, en particulier le héros principal de la série, à savoir Haplo le Patryn aux mains bandées. On découvre une mythologie qui repose sur la Séparation, l’époque où l’ancien monde fut séparé en quatre mondes par les Sartans, des demi-dieux, pour vaincre leurs antiques ennemis, les Patryns, eux aussi des demi-dieux, trop impétueux et dangereux aux yeux des sages Sartans. Des mondes reliés par les Portes de la Mort au Nexus et au Labyrinthe, le monde prison où les Patryns furent enfermés pendant des millénaires.
Maintenant que les Patryns se sont libérés, ils cherchent à retrouver leurs ennemis d’antan, et Haplo est envoyé en reconaissance dans les quatre mondes. Arianus est sa première escale, reste à savoir ce qu’il y apprendra…
Les personnages de ce premier tome sont tous très « caractérisés », au point qu’on finit par s’y attacher, aussi épouvantables soient-ils (y compris ce bon à rien d’Alfred XD). On est intrigué par l’histoire des Patryns et des Sartans, et on espère en apprendre plus aux côtés d’Haplo sur ce qui est advenu des mondes depuis la Séparation. C’est cette recherche qui fait la trame de la première partie du cycle des Portes de la Mort, et elle se poursuivra dans les tomes suivants. Parallèlement, l’intrigue du roman elle même est captivante : Le complot dont Hugh-la-Main est un acteur involontaire, le mystère qui réside derrière la naissance du prince Tourment, la guerre qui déchire le peuple elfien (non, pas elfique, c’est bien elfien qu’ils disent XD), les Mystériaques du Haut-Royaume, les relations entre les différents peuples et leurs croyances différentes…
Bref, une série qui se montre pleine de mystères et un héros sombre, intelligent et manipulateur dont le seul bon côté semble être son chien si intelligent. Haplo est celui qui nous guidera au travers des Portes dans chacun des Royaumes à venir, et il a beau ne pas être très attirant, on ne peut s’empêche d’avoir envie de suivre ses pas… et de lire la suite.