Il y a quelques temps de cela (c’est à dire en début d’année 2012, cet article étant dans les brouillons depuis juillet), mon ami le ninja (non ce n’est pas un ami imaginaire) m’a laissé en otage offrande tribut location sa Wii, console maléfique dont le principal défaut consiste à forcer ses joueurs à bouger devant leur écran et à avoir une vie sociale suffisante pour pouvoir jouer au nombre non négligeable de jeux collectifs proposés. Ah, oui, et pas donnée non plus, mais en tant que propriétaire d’une PS3 je ferais mieux de ne pas me faire remarquer à ce sujet XD
Avec la Wii venait un jeu tout récemment sorti (enfin, presque, genre six mois plus tôt), Zelda Skyward Sword. Et une manette Wii plus vachement cool, aux couleurs de la triforce.
Étant une grande fan de la série des Legend of Zelda, cela faisait un moment que j’ennuyais je sollicitais un geste généreux de la part du ninja mon ami, qui finalement a cédé face à mes menaces de junkie hystérique mes grands yeux de biche en voie d’extinction. De toute façon, il avait ce jeu depuis moult temps et ne l’avait même pas fini, l’hérétique è_é
A la même époque, mon fidèle portable Toshiba, qui m’a soutenue et accompagnée depuis quelques cinq années, m’a fait aimablement savoir qu’il était en phase terminale, en manifestant un manque de volonté des plus pénibles pour accomplir la tâche la plus simple (ne serait-ce que ouvrir Firefox). J’ai donc entrepris de jouer à Zelda Skyward Sword, puis je suis passée à Zelda Twilight Princess que j’avais dans ma ludothèque depuis moult temps sans jamais l’avoir fini (faute de Wii, emportée à Paris par un ninja en exil) et enfin Zelda The Wind Waker (éhontément emprunté à mon frangin depuis tellement de temps que je me demande s’il se souvient toujours que c’est moi qui l’ai XD) parce que quitte à avoir une WII, autant jouer à un jeu GameCube dessus, c’est parfaitement logique.
Ma mémoire étant ce qu’elle est, j’ai eu la brillante idée de noter dans un fichier texte toutes mes considérations concernant ces jeux, histoire de faire une note de blog à ce sujet, le jour où j’aurais remplacé mon fidèle Toshiba par une machine un peu plus jeune et performante.
Bref, à présent, le temps est venu de retrouver ces notes et de vous en faire une synthèse intéressante à lire. Et aussi de chercher quelques screenshots sur internet pour illustrer un peu mon propos mais je verrai ça tout à l’heure (note à moi même, six mois plus tard : la procrastination, c’est mal), là je rédige. Je tente, du moins.
Zelda Skyward Sword
(il était temps qu’on y arrive)
Comme tous ses prédécesseurs, Zelda Skyward Sword raconte l’histoire d’un héros muet qui à un moment ou un autre de la scène d’introduction devra enfiler une tenue verte en mémoire d’un héros de « la légende ». Dans le cas présent, nous nous retrouvons dans le ciel, sur une île volante au dessus des nuages. Le héros, que nous appellerons Link, est sur le point de passer son examen de fin d’année à l’école des Chevaliers. L’examen consiste à rattraper un vif d’or… hum, un oiseau jaune en chevauchant son fidèle balai magique… pardon, Célestrier, une espèce de chocobo local servant de mode de transport aux populations des iles volantes. On notera au passage qu’il n’y a qu’un seul oiseau à attraper et que seul un des élèves de l’école pourra donc passer à l’année suivante. Ouais. Bon. Passons.
Avant de pouvoir passer cette épreuve difficile, notre jeune ami doit avant cela retrouver son Célestrier, sournoisement kidnappé par la bande de racailles de l’école qui tiennent absolument à ce qu’il ne participe pas à l’examen. C’est l’occasion de prendre le jeu en main en explorant CelesBourg pour retrouver notre chocobo rouge pétard, puis de découvrir les joies du vol une fois la monture récupérée.
Alors la manette Wii Motion Plus (ou Move, ou je ne sais pas quoi, enfin manette spéciale avec un cran de mobilité en plus que d’habitude) est carrément géniale (L’orientation de la manette est reproduite fidèlement à l’écran @_@ Je lève la manette, Link lève son épée. Je la dirige vers la droite, Link dirige son épée à droite, je fais des ronds avec la manette, Link fait tourner son épée. Génial je vous dis). MAIS pour ce qui est de guider notre jeune ami en vol ou sous l’eau, c’est pas encore ça. On finira plus ou moins par s’adapter, mais c’est un des gros points noirs du jeu.
Link gagne bien évidemment la course, son amie d’enfance Zelda lui offre un parachâle (un châle qui fait parachute, donc) et alors qu’elle s’apprête à lui faire une déclaration d’amour, elle se fait enlever par une vilaine tornade en emporter sous les nuages. La ‘princesse’ Zelda étant en détresse, notre jeu peut commencer. On notera que, pour une fois, Zelda n’est pas une princesse dans ce jeu o/
Pendant la nuit qui suit, un esprit bizarre vient attirer Link à l’intérieur de la « Statue de la Déesse » qui surplombe Celesbourg, où il découvre l’épée de légende plantée dans le sol. Petit moment de pure satisfaction quand on doit orienter la manette de la Wii de manière à simuler l’action de tirer une épée de son socle ♥ Bref. Link apprend ici que son amie Zelda est l’Elue de la Déesse et que son destin à lui est de la protég… la retrouver, pour le moment =.=
L’esprit qui a guidé Link jusqu’à l’épée est en fait une entité qui occupe l’épée, L’Envoyée de la Déesse, du nom de Fay. Dotée d’un design assez curieux et d’une mentalité d’ordinateur, elle est chargée de guider notre héros au travers des épreuves qui l’attendent (parce que évidemment tout était prévu dans une prophétie).
Après avoir ouvert un passage dans les nuages pour pouvoir descendre sur Terre (la technique de ‘descente sur terre’ consiste à faire un saut de l’ange dans le vide et à freiner sa chute avec le parachâle. Dans le monde réel, si on tentait d’utiliser un grand châle tenu à la main comme parachute après une descente du dessus des nuages, la force d’arrêt arracherait ledit parâchale des mains de Link et il s’écraserait comme une m**de), Link devra alors explorer les différentes zones à la recherche de Zelda. Les trois zones en question sont des classiques de la série : La forêt de Firone, le volcan d’Ordinn et le désert de Lanelle (où se trouve le Temple du temps). On devra les explorer et même les réexplorer au fil du jeu, les quêtes nécessitant d’y retourner à plusieurs reprises (zones inaccessibles au début du jeu, personnage à consulter pour obtenir un objet important, etc)
On peut distinguer trois phrases dans le jeu à partir du moment où on a accès à la Terre : Dans la première, notre pauvre Link doit traverser les différentes contrées à la poursuite de Zelda, guidé par Fay qui peut vaguement sentir la présence de la disparue. Pour une obscure raison, bien que le chemin soit plein d’ennemis et de pièges divers, et surtout de boss très pénibles, l’Elue de la Déesse arrive toujours avant Link à la fin des temples et se casse toujours avant qu’il ne parvienne à la rattraper.
En chemin, il fait la rencontre du grand méchant du jeu, un certain Girahim – dont le look est franchement ridicule – qui lui aussi est aux trousses de Zelda et n’arrive pas plus que Link à mettre la main sur elle (bande d’empotés).
Arrivé au temple du temps, dans le désert de Lanelle, Link n’a que le temps de voir Zelda disparaitre dans une porte temporelle avant que celle-ci ne soit détruite. Bah c’est pas maintenant qu’il va réussir à la protéger sa dulcinée, il est toujours à la bourre (et même de plusieurs siècles maintenant qu’elle est partie dans le passé).
La deuxième phase du jeu voit intervenir Hergo, le chef de la bande de bizuts du début du jeu. Amoureux de Zelda, il veut partir à sa recherche, mais… Il n’est pas l’élu, lui U^U Après un évènement que je ne révèlerai pas pour ne pas spoiler, Hergo saura malgré tout se rendre utile, au point qu’on s’attachera à lui malgré sa tête de crétin fini. Quant à Link, il va devoir trouver une autre porte temporelle pour retrouver Zelda, et pour ça il doit de nouveau faire le tour des différentes contrées, cette fois pour insuffler un pouvoir divin à son épée, qui s’est déchargée avec le temps (malgré la prophétie personne n’a pensé à recharger les batteries de l’épée à l’avance, tsss)
Cette partie du jeu introduira des ‘épreuves’ qui évoquent les jeux DS. Link est envoyé en esprit seulement dans une réalité alternative et devra récupérer 15 ‘larmes’ en évitant de se faire toucher par les spectres. Super angoissant mais pas impossible une fois qu’on a pigé les mécanismes, personnellement j’ai trouvé que c’était un plus au gameplay du jeu o/
Après sa balade dans le passé, on passera à la troisième phase du jeu, sans donjons cette fois mais avec des passages très marrants, qui consistera à trouver quatre bouts de chanson, comme toujours répartis sur les quatre zones du jeu (la quatrième étant évidemment Célesbourg et le reste des cieux), tout ça pour pouvoir accéder au dernier donjon du jeu (un donjon Taquin. Au sens propre du terme. Je HAIS le taquin ToT) et y trouver la… Triforce, oui, enfin XD (Que serait un Legend of Zelda sans Triforce ?).
Ne restera plus que la fin du jeu, avec ses successions de boss, boss forme 2, boss forme 3, super boss, ultime boss (On dirait un pokémon). Contrairement au cas classique où le boss devient de plus en plus moche à force de s’énerver et de changer de forme, Girahim, quant à lui, deviendra de plus en plus regardable x) (Une application de la théorie qui veut que le chaos converge vers l’ordre ? Plus on le tape plus il se rectifie ?)
Les gros défauts du jeu :
– La maniabilité en vol (et à la nage) assez discutable, ce qui est bien dommage
– les « chants » sont exécrables (aaah, que je regrette le chant d’Epona…) et on ne peut pas vraiment jouer les mélodies, vu qu’on se contente de balancer la Wiimote en rythme ;_;
– Le vol (sur les oiseaux dans le ciel) ne sert que de moyen de transport, c’était bien la peine d’ajouter un nouvel élément de gameplay u_u’
– Pas assez de lieux explorables, il n’y a que Celesbourg et quelques iles sans beaucoup d’intérêt, dommage. Quant aux lieux sur Terre, on ré-explore trois grandes zones qui de temps en temps changent un peu pour innover, point.
– L’instant WTF : Zelda qui est toujours devant alors qu’on lui court après pendant tout le début du jeu, puis qui roupille pendant 1000 ans après être allée dans le passé (c’était bien la peine de remonter le temps si c’était pour dormir en attendant de revenir au présent), puis qui (évidemment) se fait enlever juste après s’être réveillée et dévorer son âme histoire de booster à fond l’ennemi qu’on s’est efforcé de sceller pendant tout le jeu =o=
– Les pourcentages de Fay et son côté captain obvious (« il y a 90% de chance que dame Zelda se trouve dans ce temple ». « votre santé est basse, soignez vous ». « Vos piles de wii sont faibles »)
– Le méchant (Girahim) est le méchant le plus moche qui soit, tous Zelda confondus. BEUH. Ce n’est qu’au moment du combat final, quand il adopte sa dernière forme, qu’il devient à peu près regardable.
– Tout fan de la série se doute généralement de ce qu’il va affronter, et même de la fin, mais la recette charme toujours heureusement o/
– La gestion de l’inventaire est chiante (4 objets à la fois seulement, on peut augmenter jusqu’à 8)
– Très, très peu de quêtes ¬_¬
Les qualités du jeu :
– Les personnages sont marrants, et en particulier Link n’est pas tout seul dans sa quête, car aidé par Hergo, le méchant bizut du début qui finalement a un bon fond (mais un égo monstrueux)
– Design très agréable (même si certains persos sont très moches on s’y fait), et Link est vraiment classe.
– Des paysages superbes. Même si on n’explore que trois grandes zones dans le jeu, elles parviennent heureusement à se renouveler de manière sympathique.
– L’esprit des jeux Legend of Zelda est respecté (des donjons dont la stratégie pour vaincre le boss nécessite d’exploiter le dernier gadget obtenu). Il n’y a plus de boomerang, mais un scarabée téléguidé très sympathique.
– La quête des insectes est fun
– On peut améliorer les armes (avec les trésors trouvés sur les monstres) et les potions (avec les insectes)
– Le bestiaire est renouvelé : Les mogma (qui creusent), les Tikwis (mi pingouins mi plantes), et les automates du pays de la foudre, plus les deux gorons qu’on croise au fil de l’histoire
– Fay peut nous donner un résumé du jeu, pratique quand on ne sait plus où on en est
Conclusion
Un bon petit jeu qui se laisse faire, mais sans plus. J’ai surtout adoré le Wii Motion Plus qui donnait vraiment une nouvelle dimension au jeu, et que j’ai vraiment regretté par la suite alors que je jouais à des jeux plus « anciens » et comparativement beaucoup moins maniables. Le fait de pouvoir manipuler l’épée à volonté permettait des énigmes et stratégies innovants par rapport aux autres jeux, comme par exemple le fait de tourner l’épée pour désorienter un oeil (oui, un oeil) gardant une porte fermée x)
On s’attache beaucoup à Hergo au fil du jeu au point de le trouver plus intéressant que Link, ce qui est logique puisque le héros des Legend of Zelda n’a aucune personnalité (il ne parle pas non plus).
Globalement, le jeu est très beau et on passe un bon moment, mais on regrette quand même la pléthore de lieux à explorer et de quêtes annexes de ses prédécesseurs.
Bon ça donne pas forcément envie de jouer mais comme j’adore les Zelda il faut que je joue à tous 😛
Alors en résumé: Link est un empoté sans personnalité; Zelda fuit son meilleur ami (qui ne veut que la protéger) pour pouvoir piquer un somme de 1000 an; le méchant est une grande folle super maquillée; … 😆
Mais c’est drôle. Et la Wii Motion Plus suffit à te faire adorer le jeu x) Faut juste être honnête : il casse pas la baraque non plus.