Terremer – T1 – Ursula Le Guin

Il y a depuis près d’un an chez moi toute (enfin, je crois) la collection des romans du cycle Terremer d’Ursula Le Guin, déposés là par ma sœur et gardés en otage par moi même pour cause de « laisse, je vais les lire, je te les rendrai plus tard ». Moralité, un an plus tard, une épée de Damoclès au dessus de la tête, j’ai donc l’intégralité de la série à lire avant fin octobre XD

Bonne nouvelle, pour une fois l’édition est à peu près fiable (elle date de 1990, mais si j’en crois ce que je lis, Terremer a été publié en 1968) et le synopsis est pertinent… sauf qu’il ne dit pas grand chose XD

Ici, il y a des dragons.

Et là où il y a des dragons, il y a des enchanteurs, une mer immense et des îles.

Mais le monde de Terremer n’est pas un univers conventionnel de fantaisie. Il n’appartient ni à notre passé, ni à notre avenir, il est ailleurs. C’est un univers où la magie fonctionne et s’enseigne comme la science et la technologie dans le nôtre.

Terremer contient trois livres : Le Sorcier de Terremer raconte l’initiation de Ged en l’île de Roke et comment il devient un sorcier convenable capable de commander aux éléments et d’affronter les dragons, et aussi comment son audace faillit le perde. Les Tombeaux d’Atuan évoquent la terrible histoire de la petite fille Ténar, choisie pour devenir la Grande Prêtresse des Tombeaux, qui haïra Ged et finira par combattre avec lui l’emprise des innommables. Et enfin l’Ultime Rivage où le pouvoir des sorciers sera soumis à celui du temps, le grand rongeur.

Oui, donc, disais-je, le résumé est correct, mais peu explicite au final. Personnellement, je lirais ça en quatrième de couverture, je serais pas convaincue (Ça explique peut être la raison pour laquelle les synopsis des précédents livres que j’ai lus étaient si louches : c’est de la publicité mensongère pour attirer le chaland. Bouuh c’est nul x_x)

Donc, qu’est ce que Terremer, pourriez vous vous demander (et vous auriez raison). Terremer, c’est un monde de mediéval fantastique, un vaste océan parsemé d’îles. Une fois n’est pas coutume, les personnages « principaux » sont noirs (Ou plutôt, de type indien, je crois, avec une pilosité faible en particulier – donc inutile d’imaginer le héros en Gandalf XD – et il est question de barbares blancs), ce qui n’est qu’un détail, mais un détail pas commun dans une œuvre du genre. Dans ce monde, les mots, les noms, sont d’une grande importance. La magie, en particulier, se fait par l’usage du Vrai Langage, le langage de la Création, celui qu’emploient les dragons. Chaque chose a un nom, et un sorcier puissant connait le nom de toutes choses, et sait aussi trouver les noms qui lui sont inconnus.

Terremer est une histoire intéressante. L’univers est quelque peu intriguant, les magiciens sont fascinants. Le problème, c’est que le roman est écrit d’une façon peu entrainante. On a plus l’impression de lire une sorte de documentaire, ce qui est dommage, car on ne parvient pas à se plonger totalement dans le récit, maintenus à distance par ce ton impersonnel.

Autre écueil, la sagesse des magiciens, les idées bien arrêtées de la plupart des personnages, le côté parfois cliché de certaines choses, tout ceci peut s’avérer irritant à la longue.

Cela dit, l’histoire m’a tout de même grandement intéressée, même s’il s’agit de trois moments différents de la vie de Ged (sa jeunesse, un de ses « voyages » et l’époque où il est devenu Archimage), on voit son évolution et on découvre par son entremise que Terremer est un monde vaste avec de très nombreuses cultures. Les dragons y ont une place prépondérante, d’ailleurs, surtout dans la dernière histoire, et dans les trois tomes suivants de Terremer c’est encore plus évident (oui, j’ai commencé cette fiche juste après avoir fini le premier, mais je la finis seulement maintenant, après avoir lu les trois autres XD). Les dragons, et le monde des morts. Et un tas de passages un poil chiants sur la sagesse (au bout d’un moment, ça devient rébarbatif) des sorciers de l’ile de Roke (ils sont trop forts, ils sont trop parfaits, ils savent tout, vénérons les). Encore que j’aime beaucoup le Portier (qui, comme son nom l’indique, garde les portes XD La sorcellerie à Roke est enseignée par 9 Maîtres Sorciers, dont le Maître Portier fait partie, bien que je me demande en quoi consiste exactement sa discipline XD)

Là encore, faut lire la suite, les sorciers y perdront pas mal de leur aura et les autres personnages (surtout féminins, d’ailleurs) y trouveront un peu plus d’importance XD

2 avis sur “Terremer – T1 – Ursula Le Guin

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