Le participe passé je kiffe trop tavu ?

Il faudrait vraiment que je l’écrive en grosses lettres de néon pour que certains impriment le fait : Je n’aime pas le français. Chaque fois qu’un quidam énervé – ou soit disant plaisantin – me sort le fatidique « dictionnaire sur pattes » ou « prof de français », je n’ai qu’une envie, c’est de traverser l’écran de mon portable pour lui coller une paire de claques bien sentie(s) (<– accord piégeux)

Étant plus jeune, c’est vrai que j’assurais facile dès qu’il était question de faire une dictée, au point de me sentir honnêtement outrée quand un prof contrarié me collait un 19 pour une dictée sans faute parce que, je cite, non mais par principe je mets jamais 20. J’ai même gagné un concours d’orthographe.

J’étais la trentième sur trente lauréats, cela dit, et c’était – je crois – en cinquième, mais mes parents étaient très fiers.

Mais il faut savoir un truc sur moi. Le français, je sais l’écrire instinctivement parce que je lis depuis toute petite. Parce que je suis sourde, parce que je suis timide, que j’ai de bonnes capacités d’apprentissage et que j’ai passé toute mon enfance à lire, lire et encore lire. Moralité, l’orthographe est imprimée dans mon cerveau et quand je constate une faute ça me parait aussi anormal qu’un bouton au milieu de la figure. C’est un peu comme… vous voyez quand certaines télés laissent échapper un son strident perpétuel qui vous vrille les nerfs, et que machin (en particulier moi) n’entend rien du tout et donc s’en contrefout de votre agonie ? Bah moi c’est pareil, les fautes d’orthographe c’est un bruit strident qui me vrille les nerfs.

Cela étant, je suis loin, très loin, terriblement loin d’avoir une orthographe de génie. Et surtout, et on arrive au but de ma note : Je suis carrément nulle en grammaire et en conjugaison.

La grammaire, c’était mon cauchemar à l’école. Les COD, les COI, les compléments de temps, la nature et la fonction d’un mot, je n’y comprenais RIEN. J’étais une bonne élève, donc il arrivait qu’un prof parvienne à me faire retenir ces trucs là le temps d’une année scolaire, mais depuis… néant. Je n’ai AUCUNE idée, là, maintenant, de ce que peut être un COD. Je crois que ça a un vague rapport avec la question « qui ? » ou alors c’était « quoi » ? J’vais aller loin avec ça x)

Moralité, quand un anglophone me demande de l’aider à mieux écrire français – parce que voyons, c’est évident que je saurai bien lui expliquer vu que je suis réputée pour mon talent orthographique aha – je me retrouve assez embarrassée parce que c’est légèrement la loose de savoir écrire sans fautes sans savoir pourquoi ni comment.

Quant à la conjugaison… Sérieusement, le « plus-que-parfait » ? Comment prendre au sérieux un temps avec un nom pareil ? Là encore, autant je sais conjuguer et ne pas me planter entre je serai et je serais (et être parfaitement consciente de la nuance, et donc très frustrée quand les gens ne voient pas un truc qui me crève les deux yeux, voire me les énuclée), autant je serais (en parlant du loup…) incapable d’expliquer la chose.

Là, ma môman qui aime bien les phrases toutes faites – mais si je t’aime maman, ne boude pas ! – me dirait ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. La conclusion est donc limpide, vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur mon orthographe, je n’y comprends rien. Je déteste le français. Je ne comprends rien au français, et en plus de ça les auteurs classiques étudiés dans cette matière me sortent par les trous de nez (Proust, étouffe toi avec ta %$£µ§ de madeleine et le temps que tu m’as fait perdre à lire TON temps perdu ! RHAAAAA !! cri du coeur)

Accessoirement, je suis comme tout le monde : sans correcteur d’orthographe, je suis relativement démunie. Enfin, pas trop. Mais quand même. Les pièges des accents ou des mots composés (une plaie ces trucs) ou des tirets (grande feignasse, je ne mets quasiment jamais de tiret pour écrire peut-être. C’est mal), ou encore les %µ$£§/! de lettres doubles. Genre le verbe « appeler » qui devient « il appelle » et « nous appelons », mais KESKE? Fort heureusement, mon papa qui est très fort en orthographe m’a donné quelques trucs sympa à appliquer quand je doute. Ma soeur, qui est loin d’être forte en orthographe mais qui se soigne (ya intérêt, mauvaise graine !), m’en a donné d’autres. Le tout m’aide à conserver mon statut de « fortiche en orthographe – mais nulle en français quand même, hein« .

Mais ‘Christa, c’est quoi ces astuces dont tu parles ?

Des moyens mnémotechniques classiques et ce n’était pas vraiment le sujet de la note, mais en fait je crois que j’avais juste envie de monologuer à propos d’orthographe donc autant continuer sur le thème.

Rhâ mais je mets un ou deux l  en conjuguant le verbe appeler ? Ou dans le mot développer ?
» Deux l, ça se prononcera comme « pelle ». Un seul l, ça se prononce comme « peler »
» Contre exemple : on écrit « je me les pèle », pas « je me les pelle » x) En même temps, ça ne s’écrit pas, c’est du langage oral.
» C’est mon père qui m’a donné cette astuce, je lui en suis infiniment reconnaissante (même s’il doit s’en ficher un peu là)

Et le mot tord, ça s’écrit tort ou tord ?
» A moins qu’il ne soit question de tordre le cou de quelqu’un, ça s’écrit tort, parce que le tort tue. Tortue. Merci m’man, grâce à toi j’ai absolument pas l’air crédible quand je dis ça aux gens x) Mais au moins je me plante pas.

Aaaaah, je meurs ! Mais mourir, ça prend un ou deux r ?
» Ma soeur m’a expliqué avec patience qu’on ne meurt généralement qu’une fois, donc un seul r.

Et tous ces trucs là x)

La prochaine fois, je monologuerai sur le fait que bien que j’aie longtemps déclaré détester l’anglais étant jeune, je le lis presque couramment maintenant. Keep in touch !

2 avis sur “Le participe passé je kiffe trop tavu ?

  1. Ah ouais c’est moi qui t’ai dit qu’on mourait qu’une fois ^^ La classe la p’tite soeur XD
    Sinon un autre truc concernant les mots en « ap(p) ». Pendant longtemps j’ai retenu « tous les verbes commençant par « ap » prennent 2p sauf apercevoir ! » En fait il y a d’autres exception mais on va pas s’apitoyer sur le manque de précision de cette règle, si ?

    J’ai trouvé la liste complète ici : http://www.francaisfacile.com/cgi2/myexam/voir2r.php?id=9137 XD

  2. Oui donc en fait, comme moi, tu n’aimes pas les règles qui régissent le français, la matière « français », mais tu aimes (malgré toi apparemment) le français ! 😀 Tu aimes que ça soit bien écrit, bien dit.

    La seule chose que j’ai retenu des cours de grammaire, pour ma part, c’est que COD veut dire « complément d’objet direct » et COI « complément d’objet indirect ». De là à savoir ce qui se range dans l’un ou l’autre des cas… Effectivement, le fait de lire beaucoup permet de mieux apprécier la musique particulière que créent les mots lorsqu’ils sont lus ou dits… Y’a des choses qui choquent, d’autres non. Pi c’est tout.

    Petites choses utiles :
    – espace insécable : Alt + 0160
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Conventions_typographiques
    http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#achez
    http://grammaire.reverso.net/4_2_09_demi.shtml
    http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr10-2/Capsule.html
    http://mapage.noos.fr/mp2/verbe_participe_pass_.htm
    http://www.la-ponctuation.com/guillemets.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Particule_%28onomastique%29#R.C3.A8gles_d.E2.80.99usages
    http://www.commentcamarche.net/forum/affich-2350868-raccourcis-clavier-pour-caracteres-speciaux

    Et voilà ! 😀

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