Duma Key – Stephen King

Je suis fan de Stephen King depuis des années déjà. Seule membre de la famille – et pourtant, ils sont aussi bouquineurs que moi – à avoir lu l’intégralité de la saga de La Tour Sombre, je ne rechigne jamais à lire un bon Stephen King. Il est vrai que certaines de ses oeuvres m’ont laissée perplexe (Chantier, Sac d’Os…). Par contre, récemment, Cellulaire m’avait passionnée au plus haut point. Tel un Beethoven moderne, Stephen King a beau perdre la vue, il ne perd pas son talent. La preuve avec Duma Key !

Duma Key, une île de Floride à la troublante beauté, hantée par des forces mystérieuses. Elles ont pu faire d’Edgar Freemantle un artiste célèbre, mais s’il ne les anéantit pas très vite, ce sont elles qui auront sa peau !

Dans la lignée d’Histoire de Lisey ou de Sac d’Os, un King subtilement terrifiant, sur le pouvoir destructeur de l’art et de la création.

Pas de surprise, le quatrième de couverture est toujours aussi étrange. Je commence sérieusement à me demander si ceux qui rédigent ces synopsis au dos des romans ont lu le bouquin avant =_=

Edgar Freemantle est un entrepreneur d’une soixantaine d’années talentueux et respecté. Le bouquin débute sur sa chute : un accident violent le prive d’un bras, d’une partie de sa mobilité et d’une partie de ses facultés mentales (du moins temporairement). Sa vie est détruite, son esprit, anéanti par la douleur et le désespoir, le pousse à des crises de colère violentes qui conduisent à l’éloignement de sa femme. Déprimé par ce qu’est devenu sa vie, il part s’isoler sur une île de Floride, Duma Key, dans une belle villa de location à laquelle il donne le nom de Big Pink. Une île absolument magnifique, mais, quelque part, des plus mystérieuses.

A peine arrivé, Edgar Freemantle est pris de poussées artistiques. Il se met à dessiner, puis à peindre, des oeuvres à la fois sublimes et inquiétantes. Le talent dont il fait preuve est surnaturel, ceux qui voient ses toiles en sont subjugués. Lui même se sent revivre. Et en même temps, d’étranges phénomènes se produisent. Etranges… et de plus en plus maléfiques.

A nouveau, King a ce don certain de me transporter dans sa réalité si féérique et si inquiétante à la fois. On se rend compte de la beauté de Duma Key, on s’attache aux personnages qui croisent la route d’Edgar (ses filles, sa femme Pam, Elizabeth, la vieille femme qui possède Duma Key, Wireman, qui travaille pour Elizabeth, Jack, le jeune garçon qui aide Edgar pour ses courses et déplacements divers), mais on se rend compte de l’ombre), on se passionne pour toutes les références culturelles qui se glissent dans le récit, et, surtout, sur la touche de fantastique qui transparaît très vite. Son style littéraire est simple et va droit au but, et pourtant semble prendre un malin plaisir à faire s’élever un brouillard obscur autour de ces personnages hauts en couleurs, un brouillard qu’on aimerait bien pouvoir décrypter.

Bref, j’ai énormément apprécié ce roman et l’ai dévoré en un temps des plus courts. Le final n’était pas tout à fait original (il m’a laissé une impression de déjà vu), mais c’est bien la seule chose que je peux reprocher à l’oeuvre. Stephen King fait tout pour nous laisser osciller entre le soulagement et la tension, et on ne s’attend jamais à ce qui se passe.

A lire pour tous les amateurs du genre !

Un avis sur “Duma Key – Stephen King

  1. C’est vrai, le final n’a rien de spectaculaire, mais il est plutôt logique, et ne donne pas l’impression que l’auteur invente quelque chose à la dernière minute pour s’en sortir. C’était peut-être juste un peu trop « facile ». J’ai quand même aimé ce livre, mais j’ai préféré le milieu à la fin.

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