Cristal qui songe – Theodore Sturgeon

On passe au fantastique (non horrifique), avec un roman (très court) de Theodore Sturgeon à mi chemin entre le fantastique et la science fiction. Pour la petite anecdote, ce bouquin est un Librio que j’ai emprunté il y a bien dix ans au CDI du lycée où j’ai fait ma Seconde et que je n’ai a priori jamais rendu (houuu c’est mal ‘_’)

Lorsqu’il est renvoyé de l’école, à l’âge de huit ans, cela fait déjà plusieurs années que Horty mange des fourmis en cachette.

Fuyant alors la demeure de ses parents adoptifs qui le martyrisent, le gamin trouve refuge au sein d’un cirque ambulant où il devient le partenaire de deux jeunes naines, Zena et Bunny.

Mais les personnages les plus extraordinaires du cirque restent son féroce directeur, surnommé le Cannibale, et son étrange collection de cristaux : des cristaux qui peuvent gémir et semblent toujours plongés dans un rêve minéral…

J’aime beaucoup ce bouquin. Il est simple et rapide à lire, il ne lasse pas, il est plein de petits détails toujours précis, et les personnages sont rares mais intriguants (ou franchement pénibles). Bon, je dois avouer qu’outre le fait que l’histoire est simple, elle est aussi très prévisible (quoique…), et surtout caricaturale, mais sérieusement, je viens de le relire pour la énième fois, et je ne m’en lasse toujours pas.

C’est en lisant ce roman que j’avais appris le sens du mot « eidétique ». En effet, Horty, le héros, est doté d’une mémoire eidétique (je vous laisse le soin d’en découvrir le sens :b), et ce fait va d’ailleurs fort bien avec ce détail que j’ai remarqué en le relisant, à savoir le côté très précis des descriptions et des scènes, où chaque geste semble trouver sa place. Ce n’est qu’un détail, mais j’aime découvrir de nouvelles choses à chaque lecture d’un roman.

Concernant l’histoire… Horty, ou Horton, est un petit garçon adopté par un couple absolument odieux qui ne lui accorde ni amour ni même un minimum de droit d’existence. Suite à une avanie de plus de son père adoptif, qui lui broie trois doigts d’une main par accident, le garçon prend la fuite et a la chance d’être recueilli par une troupe de forains, dans laquelle il va rester pendant une dizaine d’années. Mais le garçon a un secret qu’il ignore, et la naine Zena fait tout pour que ce secret reste ignoré de tous, en particulier de Ganneval, dit « le Cannibale », le directeur de la troupe, un misanthrope cruel et dépourvu de compassion.

Outre l’univers pittoresque des forains et la personnalité inquiétante de Ganneval (j’aime les gens inquiétants), j’apprécie en particulier le concept des « cristaux qui rêvent » du roman, mais je n’en parlerai pas ici histoire de ne pas vous gâcher le plaisir si vous souhaitez le lire.

Bref, une lecture simple – certainement accessible aux plus jeunes – et plaisante, à lire entre deux pavés !

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